JMJ : « Bienvenidos a Madrid ! »

Ca y est ! Après des mois de préparation et des heures de voyage, les jeunes pèlerins ont répondu présent à l’invitation de Benoît XVI. Madrid vit pour une semaine au rythme des guitares… et des prières du monde entier.

Les jeunes préparent la réception de Benoît XVI

Les jeunes au rendez-vous, une fois de plus !

Buenos-Aires, Saint-Jacques-de-Compostelle, Czestochowa, Denver, Manille, Paris… Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont un quart de siècle et leurs premiers participants autant d’années de plus ou presque. Depuis leur création par Jean-Paul II en 1984, chaque génération a « son » rendez-vous avec « son » pape. Cette année à n’en pas douter, la tradition perdure, les jeunes fidèles ont répondu à l’invitation du souverain pontife. En ces premières journées et selon les organisateurs, ils seraient autour de 500 000… dont 50 000 français. Et le compte n’y est pas, car beaucoup sont encore dans les bus, les trains ou les avions… Enfin, les derniers prendront la route vendredi pour finir le week-end en beauté sur l’aérodrome de Cuatro Vientos. 

Les jeunes préparent la réception de Benoît XVI

En attendant, ils se contentent de suivre les événements sur leur écran de télévision. Gildas, 16 ans, qui participe à ces journées avec le Club Fréhel de Rennes, dont l’aumônerie est confiée à l’Opus Dei, s’étonne encore que certains soient venus de l’autre bout du monde… « Aujourd’hui, j’ai vu des Japonais ! C’est fou que l’on vienne de si loin pour voir le pape ! Franchement, ça m’impressionne ! » Et il semble que les années passant, on ne s’habitue pas. Hubert, accompagnateur d’un groupe de 47 garçons venus avec le Club Fennecs, est aussi très frappé par un tel mélange de nationalités. « Voir tous ces jeunes réunis pour une telle occasion procure de grandes joies ! L’Eglise de demain, c’est eux ! ».

500 000 jeunes de bonne humeur !

Comme à Paris, le métro est un endroit de grande convivialité

Jean participe aux JMJ avec le Club Fennec. Ce qui l’émerveille avant tout, c’est l’atmosphère de bonne humeur qui plane sur Madrid. « Jamais je n’ai vu une telle ambiance dans les rues ! Les jeunes chantent dans le métro, nous attendons des heures dans la file d’attente d’un « mac do » sans nous énerver »… et les exemples ne manquent pas. « Nous sentons que nous sommes tous là pour la même chose », conclut le lycéen. 

Et le confort dans tout ça ? Oublié pour une semaine. Et à écouter les participants, cela ne leur manque pas. Anne-Claire, 17 ans, qui participe pendant l’année aux activités de la résidence étudiante Avrainville, est venue avec un groupe de sa paroisse. « Nous sommes un groupe de 12 filles et dormons par terre dans une petite pièce d’une école. Ces conditions difficiles, nous les oublions complètement ! L’ambiance est extraordinaire ! Jamais, je n’avais vu autant de jeunes de pays différents et qui attendent avec tellement d’enthousiasme le Pape. »

Une foule internationale

Les JMJ sont officiellement ouvertes

Madrid, Placa de Cibeles. Il est 20h. Au son du premier chant de la messe d’ouverture, le silence se fait. « Ce qui m’a le plus frappé, raconte Corentin, 16 ans et qui vient aussi de Rennes,c’est le contraste entre les bruits de la fête pendant la journée et le recueillement pendant la messe ». Puis vient l’homélie. « Bienvenidos a Madrid ! » : des applaudissements nourris font écho aux mots d’accueil du Cardinal de Madrid, Monseigneur Rouco. 

Les jeunes sortent de la catèchèse.

Pour toucher les jeunes, il ne fait pas de détour : « N’ayez pas peur d’être des saints ! Laissez le christ entrer dans votre cœur ! » Et puis… d’interminables applaudissements scandent les propos du Cardinal à la simple évocation du dernier bienheureux en date. Pas de doute, si la plupart des participants l’ont relativement peu connu, Jean-Paul II est l’éternel « Pape des jeunes ». Mais s’ils ont leur pape du ciel, les pèlerins n’oublient pas celui de la terre qui doit venir dans quelques jours. D’ailleurs, dès la cérémonie d’ouverture clôturée, ont entendait ici et là la foule l’appeler de ses vœux, comme pour qu’il vienne plus vite : « Be-ne-di-cto ! Be-ne-di-cto ! Be-ne-di-cto ! »...