"Purification": changer, recommencer

Le 2 février, à la Chandeleur, en la fête de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple et de la Purification de la Sainte Vierge, l’Église nous propose un temps de “purification” pour nous permettre de changer intérieurement avec l’aide de la Sainte Vierge.

Caracci

Le 2 février, à la Chandeleur, en la fête de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple et de la Purification de la Sainte Vierge, l’Église nous propose un temps de “purification” pour nous permettre de changer intérieurement avec l’aide de la Sainte Vierge.

La Sainte Vierge, modèle de conversion

Une fois accompli le temps de la purification de la Mère, il faut aller à Jérusalem avec l’Enfant pour le présenter au Seigneur, selon la Loi de Moïse (Lc 2, 22).

Et cette fois c’est toi, mon ami, qui vas porter la cage avec les tourterelles. Te rends tu compte ? Elle — l’Immaculée — se soumet à la Loi comme si elle était souillée.

Cet exemple, petit sot, t’apprendra t il à obéir à la Sainte Loi de Dieu, malgré tous les sacrifices personnels ?

Se purifier ! Toi et moi nous avons bien besoin de purification ! — Expier et, en plus de l’expiation, l’Amour. — Un amour qui soit un cautère brûlant les impuretés de notre âme, et un feu embrasant de flammes divines la misère de notre cœur.

Un homme juste et craignant Dieu, venu au Temple poussé par l’Esprit Saint — il lui avait été révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ — prend le Messie dans ses bras et lui dit : Maintenant, Seigneur, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix... car mes yeux ont vu le Sauveur (Lc 2, 25 30).

Saint Rosaire, 4ème mystère joyeux

Plus on est sincère, plus on est content

Jette encore un regard sur ta vie et demande pardon pour ce détail, pour cet autre qui sautent tout de suite aux yeux de ta conscience; pour le mauvaise usage que tu fais de ta langue, pour ces pensées qui tournent continuellement autour de toi ; pour ce jugement critique consenti qui te préoccupe bêtement et qui déclenche ton angoisse et ton inquiétude permanente.

Vous pouvez être très heureux ! Le Seigneur nous veut contents, ivres de joie, sur les chemins de bonheur qu’il a parcourus lui-même ! Nous ne sommes malheureux que quand nous nous acharnons à nous fourvoyer et que nous empruntons le chemin de l’égoïsme et de la sensualité et encore pire s’il nous arrive de prendre la voie des hypocrites.

La joie est un bien qui appartient au chrétien. Elle ne disparaît que devant l’offense à Dieu: car le péché vient de l’égoïsme, et l’égoïsme engendre la tristesse et, même alors, cette joie demeure enfouie sous les braises de l’âme, car nous savons que Dieu et sa Mère n’oublient jamais les hommes. Si nous nous repentons, s’il jaillit de notre cœur un acte de douleur, si nous nous purifions par le saint sacrement de la pénitence, Dieu s’avance à notre rencontre et nous pardonne. Alors, il n’y a plus de tristesse: il est tout à fait juste de se réjouir puisque ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé.

Ces paroles terminent l’admirable épilogue de la parabole du fils prodigue, que nous ne nous lasserons jamais de méditer: voici que le Père s’avance à ta rencontre; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande: il te rend ta dignité; tu crains un châtiment: il te donne un baiser; tu as peur d’un mot de reproche: il prépare un festin à ton intention.

Quand le Christ passe, 178

Une foi conséquente

Le chrétien doit se montrer authentique, véridique, sincère dans tous ses actes. Sa conduite doit refléter un esprit : celui du Christ. Si quelqu’un a, en ce monde, l’obligation d’être cohérent, c’est bien le chrétien, parce qu’il a reçu en dépôt, pour faire fructifier ce don, la vérité qui libère, qui sauve. Père, me demanderez-vous, comment puis-je parvenir à cette sincérité de vie ? Jésus-Christ a donné à son Église tous les moyens nécessaires : il nous a appris à prier, à fréquenter son Père céleste ; il nous a envoyé son Esprit, le Grand Inconnu, qui agit en notre âme ; et il nous a laissé les signes visibles de la grâce que sont les sacrements. Utilise-les. Intensifie ta vie de piété. Fais oraison tous les jours. Et ne refuse jamais ton épaule au fardeau aimable de la Croix du Seigneur.

C’est Jésus qui t’a invité à le suivre comme un bon disciple, afin que ton passage sur la terre te permette de semer la paix et la joie que le monde ne peut donner. Pour cela, j’insiste, nous devons marcher sans peur de la vie et sans peur de la mort, sans fuir à tout prix la douleur qui, pour un chrétien, est toujours un moyen de purification et l’occasion d’aimer vraiment ses frères, mettant à profit les mille circonstances de la vie courante.

Le temps s’est écoulé. Je dois mettre un point final à ces réflexions, par lesquelles j’ai tenté de remuer ton âme pour que tu répondes en concrétisant quelques résolutions, peu nombreuses, mais précises. Pense que Dieu veut que tu sois heureux et que, si tu fais de ton côté ce que tu peux, tu seras heureux, très heureux, follement heureux, même si la Croix ne te manque jamais. Mais désormais cette Croix n’est plus un gibet ; c’est le trône d’où le Christ règne. Et près de lui, se trouve sa Mère, qui est aussi notre Mère. La Sainte Vierge t’obtiendra le courage dont tu as besoin pour marcher d’un pas décidé sur les traces de son Fils.

Amis de Dieu, 141

Prière à Marie

Cor Mariæ dulcissimum, iter para tutum; Cœur très doux de Marie, accorde-nous la force et la sécurité tout au long de ce chemin sur la terre: sois, toi-même, notre chemin, car tu connais le sentier et le raccourci infaillible qui mènent, par ton amour, à l’amour de Jésus-Christ.

Quand le Christ passe, 178