Mailys : avec la liberté de l’amour !

Maïlys, nous parle de sa vocation

Maïlys, vous avez 26 ans. Vous avez ressenti un appel de Dieu pour vous engager dans l’Opus Dei. Pouvez-vous nous en parler ?

J’ai en effet ressenti jeune, un appel à me donner entièrement à Dieu au beau milieu du monde. J’avais 18 ans quand j’ai décidé de répondre : oui ! Ma vocation est pour moi le plus beau cadeau que Dieu m‘ait fait et il n’y a pas un seul jour où je ne le remercie pour cela. J’ai été élevée dans une famille chrétienne qui vivait vraiment la foi. Quand j’étais ado, je rêvais d’être missionnaire car je ne voulais pas garder pour moi seule ce trésor de l’amour de Dieu. En même temps je voulais évidemment me marier, avoir des enfants, une belle famille, quoi!

J’ai connu l’Opus Dei, pendant mes années de lycée. L’esprit que j’ai découvert m’a éblouie : être témoin de Dieu dans toutes les ambiances du monde, découvrir Dieu derrière toutes les réalités spécialement le travail et vivre tout avec lui, faire du bien autour de soi, sans étiquette « donné à Dieu », être à la fois très humaine et très ancrée en Dieu, moderne et fidèle à l’Eglise. Et j’en passe... parce que l’esprit de l’Œuvre est très riche !

J’ai donc trouvé peu à peu les moyens pour parvenir à ce à quoi j’aspirais au fond de moi : la sainteté. Etre saint n’était plus un « pieux désir » mais un rêve réalisable ! Petit à petit, grâce à la formation que je recevais, adaptée à mon âge et à mes circonstances, j’apprenais à avoir une relation personnelle avec le Christ : à lui parler, lui confier mes projets, mes joies, mes peines, et surtout à l’écouter. Au fur et à mesure que s’établissait cette relation, je sentais au fond de moi une question : « Qu’est-ce que tu veux de moi, Seigneur ? » Je voyais bien que c’était lui seul qui pouvait me donner une réponse et ce n’était pas parce que j’aimais l’esprit de l’Œuvre que j’avais automatiquement la vocation. C’était une affaire entre Dieu et moi !

Un beau jour, Dieu m’a fait voir ce qu’Il attendait de moi : faire de ma vie un don pour Dieu et les âmes, en passant inaperçue, sans changer de place ou d’occupations. C’était justement la vocation à l’Opus Dei ! Et je sentais que Dieu prenait toute la place dans mon cœur : l’aventure de la vie commençait… Comme dirait Jean-Jacques Goldman : « rien vraiment ne change mais tout est différent » !

Comment avez vous fait votre choix ? Pensez-vous que votre famille, des amis ou votre milieu social aient pu vous influencer ?

Comme je vous l’ai dit, je viens d’une famille chrétienne. Je crois que le bon Dieu s’est servi de ce « terreau » pour jeter dans mon cœur une semence d’amour. Cependant, nous sommes plusieurs enfants, et je suis la seule à faire partie de l’Œuvre ! Nous avons été élevés dans un grand climat de liberté et de confiance et je crois d’ailleurs que ce climat favorise beaucoup la vocation. Par exemple, nous faisions la prière en famille, mais chacun venait s’il voulait. 

J’ai aussi connu des personnes de l’Opus Dei très attirantes par leur joie, leur sérénité à toute épreuve, mais je n’ai jamais senti la moindre pression de leur part pour que je fasse partie de l’Œuvre. Au contraire, souvent des personnes de l’Œuvre m’ont demandé, avant des étapes de l’engagement, si je me sentais tout à fait libre. 

D’ailleurs, ma réponse à Dieu n’a pas été le résultat facile d’un coup de baguette magique, mais plutôt le fruit d’un combat pour chercher la vérité et la suivre avec courage...et le Christ a gagné ! Au fond, si une personne m’a vraiment influencée c’est bien lui… D’ailleurs, arrivée au bout de ma course, je ne devrais rendre des comptes qu’au Christ, et non à telle ou telle personne de l’Œuvre ! 

L’esprit de l’Opus Dei consiste-t-il à vous tracer un chemin à suivre ?

A propos de chemin, Saint Josémaria disait que l’Œuvre était comme une grande route, et qu’on pouvait y circuler en voiture, à pied, en trottinette, en rollers, mais que l’important était d’arriver au but. Cette image me parle, car on voit bien la grande liberté qui règne dans l’Opus Dei, pour suivre avant tout ce que nous dit l’Esprit Saint. L’Opus Dei m’offre les moyens d’être sainte, après c’est à moi d’aller puiser dans ces trésors, et personne ne peut le faire à ma place !

Saint Josémaria était un amoureux de la liberté et l’esprit qu’il nous a légué en est imprégné. Par exemple, il disait aussi : « Parce que j’en ai envie  est la raison la plus surnaturelle qui soit ! ».

Je trouve que ce climat encourage l’esprit d’initiative, la créativité et aussi la responsabilité par exemple, lorsque j’organise une activité ou un séjour pour les plus jeunes, je mets toutes mes énergies et idées et aussi ma responsabilité en jeu !

La formation spirituelle que je reçois m’y aide aussi. J’apprécie spécialement le petit coup de pouce que me donnent les conversations régulières que je peux avoir avec une personne de l’Oeuvre pour faire le point sur la façon dont je cherche à rencontrer le Christ dans ma vie quotidienne et à le faire connaître. Et ce qui pouvait sembler compliqué devient souvent plus clair et plus simple, les résolutions deviennent plus fermes. Après libre à moi de les tenir ! Par contre, jamais je ne reçois de conseils sur mes décisions d’ordre professionnel, sur mes engagements sociaux ou autres

Quand j’étais au collège, mon prof de KT nous avait dit, au milieu de tout la pagaille qui régnait dans ce cours, une phrase qui je crois résume bien ce que je vis dans l’Opus Dei : « il n’y a pas d’amour sans liberté ! »