Les fioretti du pape François

Sans Jésus, on ne "capte" pas, le bonheur n'est pas une appli, les persécutions peuvent être polies, autant de formules expressives de l'enseignement du Pape ce mois-ci

Si dans votre vie il n’y a pas Jésus, c’est comme s’il n’y avait pas de réseau !

Message vidéo au Jubilé des adolescents, le 24 avril 2016 :

« Il m’est souvent arrivé de devoir téléphoner à des amis, mais il arrive que je ne réussisse pas à me mettre en contact parce qu’il n’y a pas de réseau. Je suis certain que cela vous arrive à vous aussi, que le portable en certains endroits ne capte pas… Bien, rappelez-vous que si dans votre vie il n’y a pas Jésus, c’est comme s’il n’y avait pas de réseau ! On ne réussit pas à parler et on s’enferme sur soi. Mettons-nous toujours là où l’on capte ! La famille, la paroisse, l’école, afin que dans ce monde nous ayons toujours quelque chose de bien et de vrai à dire. »

Le bonheur n’est pas une ‘‘app’’ qu’on télécharge sur un téléphone portable

Homélie au Jubilé des adolescents, le 24 avril 2016 :

« Ne vous contentez pas de la médiocrité, de ‘‘vivoter’’ dans le confort et assis ; ne vous fiez pas à celui qui vous distrait de la vraie richesse, que vous êtes, en vous disant que la vie est belle uniquement lorsqu’on a beaucoup de choses : méfiez-vous de celui qui veut vous faire croire que vous avez de la valeur quand vous portez le masque des forts, comme les héros des films, ou quand vous endossez des habits dernier cri. Votre bonheur n’a pas de prix et ne se commercialise pas : il n’est pas une ‘‘app’’ qu’on télécharge sur un téléphone portable: même la version la plus actualisée ne peut vous aider à devenir libres et grands dans l’amour. La liberté, c’est autre chose. »

Il n’y a pas de saint sans passé et il n’y a pas de pécheur sans avenir

Audience générale, 13 avril 2016 :

« J’ai entendu une fois ce beau dicton : ‘Il n’y a pas de saint sans passé et il n’y a pas de pécheur sans avenir.’ C’est cela que fait Jésus. […] Il suffit de répondre à l’invitation avec un cœur humble et sincère. L’Église n’est pas une communauté de parfaits mais de disciples en chemin, qui suivent le Seigneur parce qu’ils reconnaissent qu’ils sont pécheurs et qu’ils ont besoin de son pardon. La vie chrétienne est donc une école d’humilité qui nous ouvre à la grâce.

Un tel comportement n’est pas compris de ceux qui ont la présomption de se croire ‘justes’ et de se croire meilleurs que les autres. La suffisance et l’orgueil ne permettent pas de reconnaître que l’on a besoin du salut et elles empêchent même de voir le visage miséricordieux de Dieu et d’agir avec miséricorde. […] La suffisance et l’orgueil sont un mur qui empêche la relation avec Dieu. Et pourtant, la mission de Jésus est précisément celle-ci : venir à la recherche de chacun de nous pour guérir nos blessures et nous appeler à le suivre par amour. Il le dit clairement : ‘Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades’ (v. 12).

Des persécutions en gants blancs

« Il existe des persécutions sanglantes – être jeté aux fauves, ou être victime d’une bombe à la sortie de la messe – et des « persécutions en gants blancs, des persécutions culturelles, celles qui te confinent dans un recoin de la société, qui en viennent à te faire perdre ton travail si tu n’adhères pas aux lois qui vont contre Dieu Créateur. La persécution, c’est le pain quotidien de l’Église. Jésus l’a dit. […] Il y a une autre persécution dont on ne parle pas tellement», une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès. »

« C’est une persécution, je dirais un peu ironiquement, ‘éduquée’. C’est quand l’homme est persécuté non pas pour avoir confessé le nom du Christ, mais pour avoir voulu manifester les valeurs du Fils de Dieu. C’est une persécution contre Dieu le Créateur, dans la personne de ses enfants ! Et ainsi nous voyons tous les jours que les puissances font des lois qui obligent à aller sur cette voie, et une nation qui ne suit pas ces lois modernes, ou au moins qui ne veut pas les avoir dans sa législation, en vient à être accusée, à être persécutée ‘poliment’. C’est la persécution qui coupe à l’homme la liberté de l’objection de conscience. » […] Et cette persécution, « a aussi un chef » : « Le chef de la persécution polie, éduquée, Jésus l’a nommé : ‘le prince de ce monde’. Et quand les puissances veulent imposer des attitudes, des lois contre la dignité des enfants de Dieu, ils persécutent ceux-ci et vont contre le Dieu Créateur, a répété le Souverain pontife. C’est la grande apostasie. »

Suis-je un homme ou une femme du ‘oui’ ?

À Sainte-Marthe , le 4 avril 2016 :

« Aujourd’hui est la fête du ‘oui’ ([l’Annonciation] Dans le ‘oui’ de Marie, il y a le ‘oui’ de toute l’histoire du salut et c’est là que commence le dernier ‘oui’ de l’homme et de Dieu : c’est là que Dieu recrée, comme au début, avec un ‘oui’, il a fait le monde et l’homme, cette belle création : avec ce ‘oui’, je viens faire ta volonté et il recrée le monde de façon plus merveilleuse, il nous recrée tous ». C’est « le ‘oui’ de Dieu qui nous sanctifie, qui nous fait aller de l’avant en Jésus Christ ». Voilà pourquoi aujourd’hui est la journée appropriée «pour rendre grâce au Seigneur et pour nous demander : suis-je un homme ou une femme du ‘oui’ ou suis-je un homme ou une femme du ‘non’ ? Ou suis-je un homme ou une femme qui regarde un peu de l’autre côté, pour ne pas répondre ?».