Dimanche 13 décembre, après sa visite en ville, le Saint-Père a récité l'angélus, depuis la fenêtre de son bureau, avec les fidèles réunis Place Saint-Pierre. Selon la tradition romaine, il a béni en ce troisième dimanche de l'Avent les statuettes de l'Enfant-Jésus qui seront placées dans les crèches. 

"Je me réjouis -a-t-il dit- de savoir que dans vos familles, on continue de faire la crèche. Mais il ne suffit pas de répéter seulement un geste traditionnel tout important qu'il soit. Il faut chercher à vivre dans votre quotidien ce que la crèche représente, c'est-à dire l'amour du Christ, son humilité et sa pauvreté... La bénédiction des petits Jésus nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la vraie joie. Cela ne consiste pas à posséder beaucoup, mais à se sentir aimé du seigneur, à se faire don pour les autres et à s'aimer. 

Regardons la crèche: la Vierge Marie et saint Joseph ne semblent pas être une famille très riche; ils ont eu leur premier enfant au milieu d'un grand dénuement, et pourtant, ils sont emplis d'une joie profonde parce qu'ils s'aiment, ils s'aident, et surtout, ils sont certains que l'œuvre de Dieu fait partie de leur histoire... 

Et les bergers? Quelle raison auraient-ils de se réjouir? Ce nouveau-né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et de marginalisation. Mais la foi les aide à reconnaître dans cet enfant dans ses langes et posé dans une mangeoire, le signe de l'accomplissement de la promesse de Dieu pour tous les hommes qu'il aime, et aussi pour eux!". 

C'est pourquoi la vraie joie est de "sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie par un grand mystère, le mystère de l'amour de Dieu. Nous avons besoin, pour nous réjouir...d'amour et de vérité. Nous avons besoin d'un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et répond à nos attentes les plus profondes".