Harambee: une activité de solidarité à l’Université de Fribourg

Faire connaître aux étudiants le travail réalisé dans des projets financés par Harambee. Leur offrir la possibilité d’aider à résoudre des besoins réels. Leur montrer des modes de vie dans lesquels la réalité matérielle n’occupe pas le premier plan.

Au cours d’une réunion au Foyer universitaire Le Tilleul (Fribourg), les étudiantes ont eu l’idée d’organiser une « Soirée Harambee » à l’Université. L’objectif : faire connaître aux étudiants le travail réalisé par l’association et récolter des fonds pour les quatre projets Harambee 2006, prévus au Congo, Soudan, Kenya et à Madagascar.

Le programme de la soirée consisterait dans la projection d’un documentaire expliquant les projets, d’un témoignage d’un étudiant de médecine ayant fait un stage à l’hôpital de Monkolé, puis d’un buffet africain. Le tout animé par les chants d’un chœur africain qui interviendrait entre chaque acte. La date retenue fut le 12 décembre.

A partir de ce moment, avec la devise « tous ensemble », les démarches et préparatifs allèrent bon train. On organisa différentes équipes de travail. Comme le but était de pouvoir envoyer tout l’argent récolté, il fallait obtenir gratuitement tout ce qui était nécessaire pour la réalisation de la soirée: la salle, les aliments pour le buffet, le chœur, etc.

Le comité de gestions se lança pour faire connaître l’initiative à plusieurs entreprises et leur demander leur collaboration. Une des étudiantes prit contact avec le directeur d’un chœur qui fut aussitôt enthousiasmé à l’idée d’appuyer son propre pays et s’engagea à convaincre le reste du groupe à chanter bénévolement.

Après plusieurs démarches, l’Université nous offrit – à prix très réduit – une salle avec le matériel nécessaire ainsi que le hall contigu.

Le comité de décoration se mit à l’action pour concevoir un cadre à la fois accueillant et informatif. Le défi: faire pénétrer par les yeux le travail réalisé dans les divers projets et l’esprit qui les anime.

De leur côté, les responsables du buffet commencèrent les recherches pour établir le menu le plus adéquat. Leurs démarches aboutirent à un contact avec la présidente d’une association de soutien pour l’Afrique, qui s’offrit dès le premier instant pour aider non seulement en choisissant les recettes, mais encore en se chargeant elle-même de confectionner des beignets et des plats à base de manioc, aliments typiques de l’Afrique.

Une stratégie de publicité fut établie pour atteindre un maximum de personnes. Pendant plusieurs jours, les étudiantes engagées dans la préparation de la soirée distribuèrent des invitations à l’entrée de l’Université et du restaurant universitaire. Elles en apportèrent aux autres résidences universitaires de la ville et en affichèrent dans plusieurs facultés. Comme toujours, le bouche à oreille fonctionna très bien: les résidentes du Tilleul parlèrent de leur initiative à leurs collègues, amies et connaissances, et parmi celles-ci, plusieurs personnes se proposèrent pour donner un coup de main.

L’équipe des présentateurs se mit à rédiger leur petit discours devant créer la transition entre les différentes étapes de la soirée. Comme l’Université de Fribourg est un point de rencontre pour les étudiants de la Suisse entière, ils décidèrent de parler dans les trois langues officielles du pays: allemand, français et italien, ainsi qu’en anglais.

Le jour-J arriva, et dès le début de l’après-midi, les équipes n’en formèrent plus qu’une. Il fallait mettre tout au point pour la bonne marche de la soirée: décoration, buffet, projecteur, etc. Les présentateurs firent une répétition générale. Le chœur arriva suffisamment tôt pour s’installer dans la salle, et à 19h15 précises, comme prévu, le public écoutait le premier chant.

Tout en dégustant le buffet, les participants échangeaient leurs impressions: ils étaient très heureux d’avoir eu connaissance du travail d’Harambee, et tous estimaient que la manière dont il leur avait été présenté reflétait un profond respect de la personne humaine et donnait beaucoup d’espoir. Ils furent ainsi stimulés à y apporter leur collaboration, et quelques-uns se renseignèrent même sur les possibilités d’aller travailler sur place dans un des projets.

A la fin de la soirée, se retrouvant à nouveau dans la salle de séjour du Foyer, toutes étaient d’accord pour dire que le travail en avait bien valu la peine, et pas seulement pour l’argent récolté, mais aussi et surtout pour l’enrichissement personnel qu’avait supposé vivre la solidarité de manière si concrète.