Harambee : remise à Toulouse du Prix Communiquer l’Afrique

C’est en France, à Toulouse, que s’est tenue le 17 novembre dernier la 7ème édition du Prix international « Harambee – Communiquer l’Afrique » dont l’objectif est de récompenser des documentaires et des vidéos clips véhiculant une image juste et positive de l’Afrique.

Organisé tous les deux ans depuis 2004, le prix International Harambee – Communiquer l’Afrique a vu, pour sa 7ème édition, sa coordination confiée au comité français de Harambee.

"ce Prix international est pour nous un formidable moyen de montrer un autre visage de l’Afrique, bien différent de celui trop souvent véhiculé dans les médias"

Une belle et grande responsabilité dans la mesure où ce ne sont pas moins d’une cinquantaine de candidatures venues d’Europe et d’Afrique qui ont dû être départagées par le jury présidé cette année par Sani Magori, ingénieur en agronomie et réalisateur. « Si j’ai accepté d’être le parrain de ce prix, c’est parce que j’ai en partage avec Harambee la volonté de témoigner du dynamisme et de l’énergie créatrice propres au continent africain ».

En ouverture de cette soirée, Marie-Noëlle Muller, responsable de l’association Harambee France, a rappelé que, depuis sa création lors de la canonisation de Saint Josémaria en 2002, Harambee s’investissait dans la promotion de projets en Afrique sub-saharienne et dans toute initiative œuvrant à véhiculer une image positive de l’Afrique. « Dans ce contexte, ce Prix international est pour nous un formidable moyen de montrer un autre visage de l’Afrique, bien différent de celui trop souvent véhiculé dans les médias ».

Une nuance que l’on retrouve d’ailleurs dans l’intitulé de ce prix « Communiquer l’Afrique » et non pas « Communiquer sur l’Afrique » comme a tenu à le rappeler, Gérard Dastugue, l’un des membres du jury.

Les présentations terminées, les spectateurs ont pu assister à la projection en intégralité de Mada Underground, le documentaire primé par le jury. Réalisé par Denis Sneguirev et Philippe Chevallier, ce film de 55 minutes retrace l’itinéraire de jeunes artistes alternatifs malgaches qui, contre vents et marées, tentent d’aller au bout de leurs rêves.

Recevant son trophée des mains d’un médecin épidémiologiste, Denis Sneguirev, ému, explique : « Ce n’est pas notre message que vous récompensez aujourd’hui, mais bien l’énergie de ces jeunes que nous avons cherché à montrer et qui prouve bien que la réalité est souvent très éloignée des clichés que nous pouvons en avoir ».

Le public put ensuite découvrir la vidéo de présentation de l’Institut Saint Jean, une école d’ingénieurs au Cameroun, lauréat de la catégorie vidéo-clip. « Au-delà de la présentation de l’école en elle-même, c’est le discours sur la valeur de l’éducation considérée comme un facteur de développement économique bien sûr, mais aussi humain, qui a retenu notre attention », explique Sani Magori. Le prix a été remis par une conseillère déléguée à la solidarité de la mairie de Toulouse, elle aussi « convaincue que c’est par ce genre d’initiatives que l’on parviendra définitivement à tordre le cou à l’image trop souvent négative que l’on se fait de l’Afrique ».

" Ce n’est pas notre message que vous récompensez aujourd’hui, mais bien l’énergie de ces jeunes "

A l’issue de la cérémonie officielle, organisateurs, lauréats et public ont pu continuer d’échanger autour d’un buffet convivial organisé dans une brasserie à proximité de la salle Tolosa où venaient d’être remis les prix.

L’occasion pour tous d’en savoir plus sur les activités des uns et des autres et, qui sait, d’envisager de nouveaux projets pour l’avenir…

Et comme la culture a toujours le dernier mot, c’est autour du dernier film de Sani Magori, Koukan Kourcia, les Médiatrices, que tout le monde s’est retrouvé le lendemain soir à l’ABC. Le temps d’une projection et il était déjà temps de se séparer… Mais rendez-vous a déjà été pris pour la prochaine édition du Prix Harambee prévue en 2019. A vos agendas donc !