Double intervention du Ciel

Avec les paradoxes de ces fondations, il a été inspiré pour tout décrire ainsi : "La fondation de l’Opus Dei s’est faite sans moi ; Le 2 octobre 1928, Dieu fit « voir » à saint Josémaria qu’il fallait qu’il ouvre un nouveau chemin dans l’Église. Le 14 février 1930 et 1943, Il intervint de nouveau dans l’Opus Dei. Le 14 février 1930, Dieu lui fit voir qu’il fallait qu’il diffuse aussi parmi les femmes le message de l’Opus Dei. Le 14 février, après avoir dit la Sainte Messe, il « vit » la Société Sacerdota

Appel à tous

Dans sa lettre du 24 mars 1930, saint Josémaria écrivait :

Nous sommes venus dire, avec l’humilité de celui qui se sait pécheur et peu de chose, —homo peccator sum (Lc 5,8) avouons-nous avec Pierre—, mais avec la foi de celui qui se laisse conduire par la main de Dieu, que la sainteté n’est pas une affaire privilégiés, que nous sommes tous appelés par le Seigneur, qu’il attend l’amour de tous, où qu’ils se trouvent ; de tous, quel que soit leur état de vie, leur profession ou leur occupation. En effet, la vie courante, ordinaire, sans apparence, peut être un moyen de sainteté : il n’est pas nécessaire de quitter son état de vie dans le monde pour chercher Dieu si le Seigneur ne donne pas à l’âme la vocation religieuse, car tous les chemins de la terre peuvent être une occasion de rencontrer le Christ.

(André Vázquez de Prada. Le fondateur de l’Opus Dei : Vie de Josémaria Escriva de Balaguer) .

L’année d’après, dans sa Lettre du 9 janvier 1932, il précisait :

« Qu’il était clair, pour tous ceux qui savaient lire l’Évangile, cet appel général à la sainteté dans la vie ordinaire, dans la profession, sans quitter son propre milieu! Cependant, durant des siècles, la plupart des chrétiens ne l’ayant pas compris, le phénomène ascétique qui fait que beaucoup de gens cherchent ainsi la sainteté, sans quitter leur milieu, en sanctifiant la profession et en se sanctifiant avec leur profession, ne s’est pas produit.

(Lettre du 9 janvier 1932, citée dans « l’Opus Dei dans l’Église ». Pedro Rodriguez, Fernando Ocariz, José luis Illanes Maestre.)

Une nouveauté évangélique

« Il s’agit d’une nouveauté, vieille comme l’Évangile, aimait-il dire, qui met à la portée de personnes de toute origine sociale et de toute condition, sans discrimination ni de race, ni de nation, ni de langue, la douce rencontre avec Jésus-Christ dans les tâches de tous les jours. Une nouveauté toute simple, comme le sont les nouvelles du Seigneur »

(BERNAL, Salvador. Portrait de Mgr Escriva de Balaguer, E. S.O.S 1978, P.)

Il en parlait ainsi à un journaliste : « Si l’on tient à en faire une comparaison, la façon la plus facile de comprendre l’Opus Dei est de penser à la vie des premiers chrétiens. Ils vivaient à fond leur vocation chrétienne ; ils cherchaient sérieusement la perfection à laquelle ils étaient appelés par le fait simple et sublime de leur Baptême. Rien ne les différenciait extérieurement du reste des citoyens ».

(Entretiens, n. 24)

Ce n’était jamais venu à l’esprit de personne

Cette façon de voir était si nouvelle que d’aucuns se dirent que ce jeune prêtre qui n’avait que 26 ans en 1928, était un rêveur, un fou. Très longtemps après, au Brésil, quelqu’un lui posa une question très directe à ce propos : Pourquoi, quand et qui a-t-il dit que vous étiez fou ? Et voici la réponse :

L’abbé Gendreau

— À ton avis, n’est-il pas fou de dire que l’on peut et l’on doit être saint au beau milieu de la rue? Que le vendeur de glaces ambulant, l’employée, toute la journée aux fourneaux, le directeur d’une entité bancaire, le professeur d’université, le paysan, le porte-faix, tous, sont appelés à la sainteté ? Tout cela est maintenant la doctrine du Concile, mais alors, en 1928, ce n’était jamais venu à l’esprit de personne. Il était donc logique que l’on se dise que j’étais fou (…)

— Maintenant, ça coule de source mais à l’époque ce n’était pas le cas.

(BERNAL, Salvador. Portrait de mgr Escriva de Balaguer . Ed. SOS Paris.)

TOT (Training of Trainers), Kenya