Dieu ne se répète pas

Il y a 27 ans, dit le Cardinal Herranz, Jean-Paul II érigeait l’Opus Dei en Prélature personnelle. L’Esprit Saint nous surprend toujours. Le deuxième millénaire vit fleurir, vers sa fin, de nouvelles réalités ecclésiales. Avec son propre charisme, chacune contribue à la splendeur de la Vérité du Christ et, comme le reste des pièces du puzzle de l’Église, elle a sa mouture spécifique.

Tout au long des siècles, le Saint-Esprit n’a pas arrêté de nous surprendre en enrichissant son Église de toutes sortes de nuances riches en coloris. À la fin du deuxième millénaire, nous avons vu fleurir de nouvelles réalités ecclésiales.

Certaines ont déjà leur cadre dans l’institution ecclésiastique, d’autres pas encore tout à fait. Mais chacune a son éclat particulier et le Corps Mystique du Christ brille des feux de ces nouveaux charismes.

Aussi, l’Opus Dei, la Prélature personnelle de l’Opus Dei, a-t-elle son charisme propre, un don singulier de l’Esprit Saint qui contribue à la splendeur de la Vérité du Christ et qui, comme le reste des pièces du puzzle, a sa mouture spécifique. Dieu ne se répète pas.

La plupart des personnes de l’Opus Dei sont des laïcs : des hommes et des femmes, mariés, célibataires, de toutes les professions, de tous les métiers. Ce sont des fidèles ordinaires, de n’importe quel diocèse de la planète qui, avec une unité d’esprit, de formation spécifique et de régime, de gouvernement, sont appelés à diffuser un message universel : l’appel à la sainteté et à l’apostolat dans le monde, la rencontre totale et engageante avec le Christ dans leur travail professionnel quotidien et dans leurs devoirs familiaux et sociaux.

Dans l’Église, il y a des pièces d’une luminosité spectaculaire, dans des domaines spécifiques. C’est le cas de l’enseignement, des œuvres de charité en faveur des pauvres et des marginaux. Il y en a d’autres que l’on ne voit pas mais qui aident positivement au soutien de tous. Ce sont les religieuses, les religieux cloîtrés et la force de leur prière et de leur sacrifice. Il y en a aussi qui s’investissent dans des domaines périphériques, voire extérieurs à la réalité sociale de l’Église, comme l’œcuménisme ou le dialogue interreligieux. Et il y en a qui, comme l’Opus Dei, ont reçu un charisme s’adressant à tous les fidèles qui, comme les premiers chrétiens dans la société païenne, souhaitent être aidés, grâce à une assistance pastorale particulière, pour vivre en plénitude toutes les exigences ascétiques et apostoliques de leur engagement baptismal, dans et à travers leur profession ou leur métier habituel, tout particulièrement.

Ut sit, que cela soit

La Déclaration Prelaturae personales, de la Congrégation pour les évêques, fut effectivement publiée dans l’édition du 27 novembre 1982 de l’Osservatore Romano, datée du dimanche 28. Elle était accompagnée des deux commentaires conséquents du cardinal Baggio et de monseigneur Costalunga.

Cette constitution apostolique reflétait, déjà dans son titre, la présence vivante de saint Josémaria. Le Saint-Siège avait délicatement tenu à donner à ce document un titre qui était une jaculatoire très connue, que le fondateur de l’Opus Dei avait dite, sans cesse, pour implorer l’aide de la grâce divine, à travers la Sainte Vierge, pour que se fasse ce qu’il pressentait être la demande du Seigneur : Domina, ut sit ! Domine, ut sit ! Ô ma Souveraine, que cela soit ! Seigneur, que ce que Tu veux s’accomplisse!”

Julian, cardinal, Herranz. En las Afueras de Jericó. Recuerdos de los años con san Josemaría y Juan Pablo II, pp. 182-183 y 310-311. Ediciones RIALP. Madrid, 2007.