Des jeunes racontent leurs JMJ

Des jeunes du Club Frehel dont l’aumônerie est confiée à la prélature de l’Opus Dei nous font partager leur expérience des JMJ. De la Bretagne mais aussi de toute la France, 50 000 jeunes ont vécu ces journées inoubliables.

Fréhel : the place to be !

Ils s’appellent Gildas, Corentin et Jean-Baptiste. Ils ont 16 ans. Ils sont sales, très sales, comme tous ici d’ailleurs. Sur leur dos flotte le Gwenadu (drapeau breton). « Nous sommes les représentants de la Bretagne ! », se vante Gildas. C’est d’ailleurs ce que penseront dans quelques heures des millions de téléspectateurs japonais et brésiliens, car c’est bien ainsi que les trois ados se sont présentés aux journalistes devant les caméras du monde entier, amusées du phénomène. Leur amitié à eux ne remonte pas à leur jour du départ pour Madrid. Ils se connaissaient de longue date, puisqu’ils fréquentent Fréhel. En fait, leur groupe à eux, c’est tout modestement… « le meilleur » !

Une folle semaine

Partis de Rennes samedi 13 août, la cinquantaine de joyeux Bretons est arrivée à Barcelone dimanche à 2h du matin. Contents d’arriver, visiblement. « A la fin du voyage, nous avions le nez collé à la fenêtre pour profiter du moindre filet d’air », mime Gildas, le visage face au ciel, tourné sur le côté ! Pas de doute, le voyage semble à lui seul avoir été un chemin de croix. Pourtant, aucune trace de souffrance dans ce récit minutieux. Que des occasions de rire encore à la simple évocation de ce moment difficile. Après 15 heures de car, rien ne vaut une mise en jambes. Alors pour retrouver prise avec la terre ferme, les organisateurs ont imaginé une petite promenade : 25 kilomètres sur le chemin de saint Jacques de Compostelle ! Et de temps en temps, une petite pause… le temps d’un enseignement. Les JMJ, c’est avant tout une aventure spirituelle !

« C’est pas du mytho ! »

Aux JMJ, l’ambiance « défonce bon enfant » cache parfois les transformations intérieures. Et elles s’opèrent de toute évidence chez chacun des jeunes présents. Pour Corentin, le retour s’annonce rempli de résolutions : « cette semaine a été l’occasion de prendre des habitudes que je ne veux pas perdre à mon retour ». Ces habitudes, tournent pour la plupart autour de la piété. « Nous prions tous les jours, nous assistons à la messe, nous récitons le chapelet… » Quoiqu’il en soit, la clé de la conversion reste toujours une décision personnelle, conclut Jean-Baptiste. « Les JMJ, si tu n’as pas envie de changer, ça ne va pas te changer ! »

Et puis, vivre dans une telle promiscuité pendant dix jours met les responsables du groupe en première ligne ! « Nous les voyons mettre en pratique ce qu’ils nous enseignent pendant l’année. », constate Corentin. « Les conseils qu’ils nous donnent, c’est pas du mytho ! » Ce qui, dans le contexte signifie : « cela nous encourage de voir qu’ils mettent en pratique les conseils qu’ils nous donnent pendant l’année ! » L’exemple demeure, de toute évidence, le mode d’enseignement le plus efficace !

Il faut aussi prier pour le pape !

Si le point d’orgue des JMJ reste la veillée et la messe de clôture, c’est avant tout parce que toutes deux sont présidées par le Saint Père. Ce que les pèlerins bretons ont retenu de leur séjour à Madrid, c’est qu’il faut aussi prier pour lui. « Mercredi, nous avons assisté à la catéchèse de monseigneur Echevaria, le prélat de l’Opus Dei », raconte Jean-Baptiste. « Il nous a demandé de prier pour le pape et de beaucoup l’aimer » ! Un seul regret : « nous ne l’avons pas du tout vu en vrai lors du chemin de croix et de sa première messe ! » Cela ne saurait tarder, plus que quelques heures avant la veillée…

« Confortés dans la foi » : pas si cliché !

« Confortés dans la foi ». Sorti du contexte, ce leitmotiv prend des allures de cliché. Il est dans toutes les bouches, sort spontanément et donne à celui ou celle qui le prononce le sentiment d’avoir tout dit. Pour celui qui écoute, il devient banal, mais il faut ravaler la frustration, le prendre comme tel et comprendre ce qu’il signifie réellement. « Nous nous sentons d’avantage chrétiens. Notre sentiment d’identité se renforce », explique Corentin. « Ici, nous n’avons pas peur de crier notre foi ! Au lycée, c’est plus difficile, on se sent plus seul ». Cette difficulté que semblent rencontrer de nombreux jeunes présents est d’ailleurs au cœur des catéchèses données en ces Journées Mondiales de la Jeunesse… En matière d’apostolat, ils ont aussi fait leur lot de découvertes. Corentin, lui, réalise désormais que faire de l’apostolat, « ce n’est pas lié à un état de perfection. C’est un devoir pour tout baptisé ! »